– Le ministère de la Santé étudie la possibilité d’interdire la vente à l’unité de cigares aromatisés, de plus en plus populaires auprès des jeunes. La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, qui prône l’adoption d’un règlement en ce sens, presse le gouvernement Charest d’intervenir pour freiner la croissance de la consommation de cigares chez les adolescents. L’organisme craint que la popularité des cigarillos à saveur de friandise annule les succès enregistrés au cours des dernières années dans la lutte contre le tabagisme juvénile.
L’attachée de presse du ministre Philippe Couillard, Isabelle Merizzi, indique que le ministère étudie la question depuis quelques semaines. Alors que la loi interdit déjà la vente à l’unité de cigarettes, le ministère déterminera si ces produits émergents doivent être considérés comme des cigares ou des cigarettes. Les procédés de fabrication seront donc analysés avant de statuer sur la vente unitaire de ces cigarillos. Mme Merizzi ajoute que Santé Canada a amorcé le même travail de réflexion.
Le porte-parole de la coalition, Louis Gauvin, se réjouit de constater que les gouvernements aient commencé à s’intéresser à la question, alors que les présentoirs attrayants de ces cigarillos à 1 $ se multiplient dans les dépanneurs. Il signale que la quantité de cigares et cigarillos vendus au Québec a augmenté de plus de 300 % entre 2000 et 2005. La consommation de cigares a augmenté de
30 % chez les jeunes Québécois qui ont fréquenté les écoles secondaires entre 1998 et 2004. M. Gauvin dit attendre avec inquiétude les prochaines statistiques. Il est convaincu que les jeunes sont de plus en plus attirés par ces petits cigares.
SOURCE : Le Soleil, Actualités, jeudi, 5 avril 2007, p. 4 (Pc)
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