– Les politiciens ne devraient accorder aucune importance aux demandes du groupe de lobby pro fumeurs Monchoix.ca, selon le Conseil québécois sur le tabac et la Santé. C’est ainsi qu’a réagi le directeur du conseil, Mario Bujold, à l’appel du groupe de fumeurs qui demande aux partis politiques de s’engager à créer des établissements réservés aux fumeurs et de maintenir les fumoirs en milieu de travail au-delà de mai 2008. Le groupe Monchoix.ca invoque le droit des fumeurs à exercer une activité légale et rappelle qu’il y a toujours 1,3 million d’électeurs qui fument. En contrepartie, le groupe de défense des fumeurs s’engage à respecter les droits des non-fumeurs, à observer les lois qui régissent l’usage du tabac dans les lieux publics et de travail et à éviter de fumer en présence d’enfants. Mais selon Mario Bujold, les revendications de Monchoix.ca ne sont pas crédibles puisque ce groupe de lobby a été créé par l’industrie du tabac et qu’il est financé par celle-ci. M. Bujold doute que Monchoix.ca compte 14 000 membres, comme il le prétend, et estime que même si ce nombre est exact, cela veut dire qu’il ne représente que 1 % des fumeurs au Québec. Pour sa part, Monchoix.ca reproche au gouvernement d’abuser des méthodes punitives et coercitives et de marginaliser les fumeurs tout en profitant d’eux pour garnir les coffres de l’État avec des milliards de dollars de taxes sur le tabac.
SOURCE : Le Devoir, LES ACTUALITÉS, mardi, 6 mars 2007, p. a2 / En bref (PC)
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